ROBERT JON and THE WRECK: Shine a Light On Me Brother (2021)

On pourrait paraphraser un vieux dicton en affirmant que les albums se suivent mais ne se ressemblent pas. Et c’est bien le cas pour le dernier disque du groupe californien. Cette dernière réalisation ne tient pas la comparaison avec l’opus précédent de Robert Jon (« Last light on the highway »). Et c’est bien dommage ! Bien sûr, quelques bons morceaux se pointent ici ou là comme « Ain’t no young love song » (un titre aux accents FM mélangés à une pointe de Motown), « Hurricane » (une lente ballade country avec une belle slide) ou « Desert sun » (un slow à l’ambiance country avec, encore, un solo de slide). La ballade soul « Chicago » se laisse aussi écouter avec ses cuivres et ses chœurs. Ensuite, c’est un peu plus compliqué. Après une intro mid tempo, la chanson qui donne son nom à l’album (« Shine a light on me brother ») s’accélère pour un rock avec cuivres et solo de slide-guitare. Sympa, sans plus. On peut aussi mentionner le rapide « Radio » qui oscille entre rock’n’roll « fifties » et « jump blues » avec une guitare énervée. Pas trop mal mais on en a vite fait le tour. Le reste s’apparente un peu à du remplissage et ne sort pas de l’ordinaire : « Everyday » (à la coloration funky teintée de blues-rock) ainsi que des titres lents s’étirant dans un registre qu’on pourrait qualifier de country-pop (« Anna Maria », « Movin’ », « Brother »). Passable. La panne d’inspiration aurait-elle frappé ? Entre « Last light on the highway » et « Shine a light on me brother », le point commun serait apparemment la lumière. Là, elle n’a pas brillé. Rendez-vous au prochain disque.

Olivier Aubry